Comme lorsqu’on laisse la fenêtre ouverte

« Comme lorsqu’on laisse la fenêtre ouverte et que l’air entre à sa guise, la méditation c’est tout ce que l’air apporte, c’est tout ce qu’est le vent. Mais si vous êtes aux aguets, si vous attendez que le vent s’engouffre par la fenêtre parce que vous l’avez ouverte, jamais le vent ne viendra.

Il faut qu’elle soit ouverte par amour, par affection, en toute liberté, et pas dans l’attente de quelque chose.

Et voilà ce qu’est cet état de beauté, cet état de l’esprit qui voit mais ne demande rien. »

J. Krishnamurti

Ce n’est certainement pas notre penchant habituel d’être dans une attitude de réception, sans attente. Habituellement nous sommes tendus, aux aguets. Nous nous tenons dans une attitude d’observateur et cela nous sépare de la Vie. Cela nous sépare de ce courant de force vitale qui traverse le monde sans cesse.

La vision des Amérindiens à ce sujet peut nous éclairer. Selon eux il nous faut choisir d’honorer tout ce que nous voyons – les pierres, la pluie, un coussin, un inconnu comme étant une expression du grand courant de l’être. Au même titre que nous-même sommes une expression du vent de la Vie.

Si nous rendons hommage à toute chose comme étant vivante, nous entrons nous même avec joie dans la danse de l’univers. Une danse qui devient une manière d’être en contact avec le vent, avec cette force de vie dans laquelle nous baignons.