Dans le cadre de notre cycle sur l’abondance, voici quelques notes sur le donner et recevoir.

Giving receivingNotre capacité à donner et recevoir est au cœur de notre expérience de l’abondance.

Recevoir et donner sont comme les deux faces d’une même pièce, les polarités d’une même énergie circulante, comme le flux naturel de la vie, comme l’inspir et l’expir. Si l’un des pôles vient à se bloquer ou à prendre une place exagérée, c’est tout le cycle qui est affecté.

Nous avons tous reçu certains talents ou certaines facilités que nous cultivons et partageons sans difficulté parce que nous sommes déjà dans l’abondance à ce niveau là, et nous recevons naturellement l’appréciation et la valorisation en retour. Mais nous avons tous également manqué, ou reçu trop peu dans certains domaines, ce qui généré de l’insécurité et un déséquilibre entre ce qui peut être reçu et ce qui peut être donné.

Je vous encourage à examiner attentivement votre propre équilibre entre donner et recevoir. Le blocage le plus commun est la difficulté à recevoir. Et cette difficulté peut prendre des apparences paradoxales, comme par exemple l’excès de don qui se termine en épuisement ou en ressentiment. Il y a de nombreuses raisons qui peuvent être à l’origine de cela : nos conditionnement culturels (donner est moralement plus valorisé que recevoir) ou familiaux, et une large palette de croyances que nous entretenons sur nous-mêmes et le monde qui nous entoure.

Pour remettre en route ce cycle de donner-recevoir, le premier pas, et sans doute le plus important est de développer l’expression de votre gratitude pour ce que vous recevez actuellement. Quand vous buvez à la source de la vie, ne serait-ce que l’air que vous respirez, et  la nourriture que vous ingérez, vous commencez à comprendre que rien de cela ne se met en réserve. Il est plus intéressant et fertile de penser en terme de flux, et non pas de possession. Toute chose que vous recevez doit être retransmise sous une forme ou une autre : c’est ainsi que la Vie se perpétue, et nous faisons partie de ce mouvement.

Le donner et le recevoir ne peut que se considérer à l’échelle la plus large possible : quand je donne, ce n’est pas de cette personne particulière que j’attends un retour. C’est la vie elle-même qui s’occupe de mettre en route le flux du retour.

Quand je donne, c’est le mouvement du don qui compte, plus que l’objet ou le service rendu. C’est la relation avec nos semblables et avec nous-mêmes que nous nourrissons : en donnant nous nous sentons exister, avoir une place et une note à jouer dans le concert de l’univers. Aussi, accepter de recevoir de manière juste, c’est donner à l’autre l’opportunité de donner, et d’expérimenter ainsi sa propre valeur. N’est-ce pas pas le plus beau cadeau que vous puissiez lui faire ?

 

Rétablir l’équilibre entre le donner et le recevoir est une des clés les plus importante pour mettre en route le cycle de l’abondance.
Voici quelques pistes à explorer pour faire le point :

 

Donner :

Les compétences que cela requiert :

  • J’ai suffisamment confiance dans ma valeur et ma propre abondance pour la partager sans calcul.
  • J’ai confiance l’abondance que la vie peut m’apporter et je suis attentif à ses moindres manifestations
  • Lâcher-prise et confiance
  • Être attentif aux besoins réels de l’autre,
  • Être créatif dans mon don. (du temps, des objets, de l’écoute, du service, des sentiments)

Ce qui est vécu :

  • la joie et la valorisation
  • créativité

Les freins :

  • Je suis en attente de retour précis → ressentiment
  • Donner à l’autre ce que je n’arrive pas à me donner à moi-même.
  • Donner trop ou de manière déséquilibrer → rendre l’autre débiteur et s’épuiser (ressentiment)

Recevoir :

Les compétences que cela requiert :

  • Connaitre et exprimer mon besoin
  • Donner de la valeur à ce qui est reçu, à l’autre (gratitude)
  • Humilité : pour recevoir il faut reconnaitre que je suis en creux, qu’il y a un manque (le vase plein ne peut rien recevoir) – accepter d’être débiteur.
  • Se penser digne de recevoir – se donner de la valeur. (je le vaux bien)

Ce qui est vécu :

  • Le réconfort, le soutien
  • La valorisation : le cadeau témoigne de ma valeur. (double cadeau)

Les freins :

  • Etre plein de soi-même → je me suffis à moi-même
  • Je ne veux pas m’avouer mon besoin, parce que l’idée d’être incomplet me met en danger.
  • Je ne pense pas mériter de recevoir → ma valeur personnelle n’est pas suffisante
  • Minimiser (il ne fallait pas…) → ma valeur personnelle n’est pas suffisante
  • Refuser le cadeau → J’ai peur d’être débiteur, ou d’être dans l’incapacité de rendre