De l’inconscience ordinaire à la conscience

Si nous ne pouvons être présents et conscients dans des circonstances normales et tranquilles, comme lorsque nous sommes assis seuls dans une pièce, ou en train de marcher dans la forêt, ou encore d’écouter quelqu’un, alors nous ne serons certainement pas capables de rester présents et conscients lorsque quelque chose « ira mal », que nous affronterons des relations ou des situations difficiles, ou que nous serons menacés de perdre quelque chose.

Dans ce cas une réaction automatique – c’est à dire à un niveau non-conscient – prendra les commandes. Et cette réaction prendra toujours une forme de retrait ou de crispation qui nous plongera dans ce qu’on peut appeler « l’inconscience ordinaire », un état qui nous prive de notre capacité à choisir et à créer notre vie.

Dans l’inconscience ordinaire, on résiste à ce qui est, au prix d’un malaise et d’une insatisfaction que la plupart des gens acceptent comme faisant partie de la vie normale.

Ces accidents de la vie sont des défis à notre conscience. Des défis qui peuvent nous amener à reproduire encore et encore la même réponse automatique ou… nous donner l’opportunité d’exercer notre conscience.

Le meilleur indice de notre niveau de conscience, c’est notre façon d’affronter les défis de la vie lorsqu’ils surviennent. Ils servent à nettoyer le miroir de manière à ce qu’il reflète une image plus claire et nous rapproche d’une plus grande vérité sur nous mêmes.

C’est notre manière d’y faire face qui nous indique – de manière certaine – où en est notre niveau de conscience, plus que plus le temps que vous pouvez rester assis à méditer les yeux fermés ou les pensées spirituelles que vous avez.

Il est essentiel d’introduire dans notre vie plus de conscience dans les situations les plus ordinaires, où tout se passe relativement en douceur. Ainsi, nous renforçons notre capacité à être présent au cœur de ce quotidien. Et la compétence que nous développons peu à peu, nous rend de plus en plus aptes à aborder les vagues de l’existence – celles que nous nous plaisons à appeler « nos problèmes ».

Si nous cultivons cette présence et cette conscience, il devient impossible aux réactions automatiques de s’installer durablement : nous mettons en route un chantier considérable de clarification et de nettoyage. Aucune inconscience, négativité, culpabilité, ou peur ne pourra y survivre, pas plus que l’obscurité ne peut exister dans la lumière.