Le pouvoir de l’imagination

L’imagination est une excellente façon de nourrir le meilleur de soi.
Si l’on peut se rendre malade aussi bien avec des soucis réels qu’avec des soucis imaginaires, on peut se rendre heureux avec des bonheurs imaginaires aussi bien qu’avec des bonheurs réels.
La vérité est que le cerveau ne fait pas la différence entre l’imaginaire et le réel. Ce qui est vrai pour le cerveau, c’est l’état dans lequel nous sommes. Il opère à partir de cela. Alors autant choisir en fonction de ce que l’on souhaite plutôt que de se laisser imposer un choix en fonction des blessures du passé.

Il s’agit en somme de s’habituer à imaginer le meilleur plutôt que de s’attarder à ruminer le pire. Un exemple va illustrer mon propos. Il est connu que Mère Térèsa a déclaré qu’elle ne participerait jamais à aucun mouvement contre la guerre, chose qui peut surprendre de la part d’une personne qui a lutté toute sa vie pour soulager la misère des plus démunis. Elle aurait même dit que, selon elle, ces mouvements ne faisaient qu’encourager les conflits. Elle a ajouté que, en revanche, elle s’associerait volontiers à un mouvement pour la paix.

Le choix des formules met en évidence le changement d’attitude dont il est question ici.

Si vous pensez à la guerre, votre attention la fait exister encore plus, que vous détestiez ou que vous approuviez les hommes qui la font.
Si vous imaginez et encouragez des initiatives de paix, vous les faites vivre. Votre attention les propulse. Vous permettez leur avènement dans le monde.
Si vous choisissez de règler les conflits avec vos proches plutôt que de les laisser pourrir, vous participez à la paix dans le monde.

Encore une fois, tout est question de choix clairs, d’imagination et de gestes conséquents. Plus je donne d’attention à la terreur et au meurtre, plus il s’en produit.
Plus je fournis de l’énergie à l’harmonie, plus elle a de chances de se réaliser.

Texte tiré du livre « Le meilleur de soi » de Guy Corneau