Depuis le début des temps, le renouveau consiste à se défaire de sa vieille peau, à se dépouiller de ce qui nous limite.

 

Selon les Polynésiens, le monde à commencé le jour où Taaora, leur Dieu, s’est réveillé dans une coquille. En s’étirant, celui-ci a brisé cette coquille et la Terre est née.

Puis il a grandi et s’est réveillé un jour dans une autre coquille. S’étirant de nouveau, il a également cassé cette coquille. Cette fois la Lune a été créée.

Il a grandi, encore et encore, et s’est réveillé dans une autre coquille. Cette fois en la brisant, les étoiles sont nées.

Cette fable ancienne nous parle de la façon dont chacun de nous avance dans la vie, en brisant successivement nos coquilles de façon nous accédions à une nouvelle dimension, à un nouvel espace dans lequel nous pouvons nous étirer.

Et notre chemin est de nous étirer jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de place, et qu’éclate notre coquille en vue d’une nouvelle naissance.

Ainsi, dans notre vie, nous portons une identité jusqu’à ce qu’elle s’avère trop étriquée. Nous sommes appelés à briser successivement les structures qui nous contiennent.

Non pas que ces identités successives soient fausses, bien au contraire.

Comme les mues successives de certains animaux, elles sont exactement à la mesure de ce que vous pouvez explorer, et des apprentissages que vous devez faire à un moment donné de votre vie. Mais elles perdent toute utilité lorsque nous avons accepté d’en voir les limites.

Un thème extrait et adapté de “Le livre de l’éveil” de Mark Nepo.