Il y a dans la pleine conscience la nécessité de se dépouiller, pas seulement de l’encombrement de nos pensées, mais aussi de certaines attitudes.

Ne pas juger, ne pas filtrer, ne pas s’agripper, ne pas attendre : quatre attitudes à cultiver dans la méditation, et quatre renoncements à considérer :

Un pas important dans cette direction va consister à s’alléger des automatismes de pensée, et notamment des attentes et des jugements.

Renoncer à juger

Comme par exemple, ne pas juger si l’exercice de méditation est réussi ou non… ou si nous faisons mieux ou moins bien que notre voisin. Difficile ? C’est vrai, tellement nous sommes habitués à produire de type d’évaluations… mais l’important n’est pas d’empêcher ces pensées. Il s’agit plutôt de les reconnaître comme des pensées et de ne pas leur laisser le pouvoir de nous arrêter, de prendre toute la place.

Renoncer à filtrer

il s’agit de permettre à l’ensemble de mes expériences d’être là : sensations physiques, émotions, pensées, nobles ou triviales, bonnes ou désagréables. Maintenir une conscience ouverte et curieuse qui me donne une chance de faire l’expérience présente dans toute sa nudité.

Renoncer à s’agripper

Par exemple ne pas s’accrocher à l’agréable, ne pas chercher à reproduire une expérience particulière. S’agripper nécessite de la tension, et la tension nous distrait du moment présent. Mieux vaut savourer !

Renoncer à attendre

C’est déroutant ! Comment puis-je aller quelque part si je n’attends rien ? Justement, ça tombe bien. Dans la pleine conscience, on ne cherche à aller nulle part, sauf là où nous sommes déjà…

Ce que nous pouvions atteindre par notre volonté et nos efforts, nous l’avons déjà construit. Aujourd’hui nous allons nous sortir du « désir de résoudre » pour faire l’expérience d’autre chose :

S’arrêter quelques instants, se sentir respirer, se connecter à l’essence de qui nous sommes.